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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 10:13

La bête du Gévaudan.com

dans l’OMbre de la Bête.

 

1)     Phil Barnson, l’homme àux multiples casquettes : réalisateur d’un reportage, poète, photographe, patron d’un site sur la Bête du Gévaudan. Qui est-il ? Le Barnson poète est-il le même que le Barnson « bestieux » ?

Absolument. C’est la même énergie que j’utilise pour faire mes recherches sur la Bête, mes compos musicales, mes nouvelles, etc… Tout part d’un seul et même point.

 

 

2)    Un aspect du site des plus intéressant est que cette somme se partage entre érudition historique somme toute classique (faits replacés dans leur contexte en utilisant l’uniformologie, l’histoire de France et locale, l’iconographie, …), entremêlée de recherche en 3D à la pointe de la technologie, le tout sur fond de parchemin. Un grand écart assumé entre l’Auvergne du 18ème et la France du 21ème ?

Assumé à 1000 %. La technologie 3D apporte une aide précieuse, notamment en ce qui concerne l’apparence de la Bête. Pour le moment, nous n’avons reconstitué que le crâne et une vue d’ensemble du squelette, mais il reste des points à paufiner, des vétérinaires à contacter pour discuter de certaines particularités. C’est très novateur il faut le reconnaître (je crois que je suis le seul à présenter une vue de la Bête en 3D) mais j’espère surtout que ça encouragera les gens à essayer de leur côté et présenter leurs résultats. On n’est jamais trop nombreux pour avoir une bonne vue d’ensemble.

 

 

3)    Quelles sont les rencontres qui t’ont le plus marqué ?

Ma rencontre avec Jean Richard sort sans conteste du lot, mais d’une manière générale, les rencontres ont été tellement enrichissantes chacune dans un domaine différent qu’il m’est difficile de dire laquelle fut la plus marquante. Je dois avoir une anecdote sur chacune d’entre elles. Allez, à choisir, je dirai Franz Jullien et Jean Richard.

 

 

 

4)    Pourquoi cette histoire mystérieuse peut-elle faire se rejoindre tout autant de gens provenant du monde entier, des quatre coins de notre pays en dépit des différences d’âge ou de conditions sociales ?

Parce que la chasse est encore ouverte. Tant qu’il n’y aura pas de solution unique et vérifiée (surtout vérifiée en fait, car c’est affolant ce que l’on peut lire encore de nos jours comme affirmations gratuites…) et que donc l’opportunité d’être le « trouveur » est encore disponible, les gens se lanceront dans cette folle histoire. Bon nombre de personnes survolent l’affaire, posent une ou deux questions et se font vite une opinion. Mais il reste un village peuplé d’irréductibles gabalobestiomanes* qui résiste encore et toujours. C’est cette passion et surtout les tensions entre les différents protagonistes principaux je pense, qui fait que les gens du monde entier cherchent aussi à savoir. Quand il y a un attrouppement dans la rue, on est tenté d’aller voir. Pour peu que ça parle fort on pourrait même y aller en courant !

* : gabalobestiomane : néologisme trouvé par un membre du forum de Bernard Soulier, qui reprend comme racine « gabale » des gabalitains, premiers habitants de la province du Gévaudan, « bestio » la Bête  et la « manie ». Littéralement, en français d’aujourd’hui ça donne « celui qui est fou de la bête du Gévaudan », mis on dit toujours « bestieux » à la place, qui convient quand même mieux.

 


5)   
Que t’ont apporté personnellement dix ans d’implication dans ce domaine ?

Enormément. J’ai appris à mieux connaître les loups (que je suis souvent allé voir à Sainte Lucie) et leur comportement, mais aussi tout ce qu’il faut savoir sur le chien (et le dressage…). Si je devais diviser mes recherches sur la BdG en deux, il y aurait les animaux d’un côté, et les humains de l’autre. Si j’en ai beaucoup appris sur les animaux, c’est pareil sur les humains. L’histoire a confronté deux espèces animales dont l’une, l’homme, a malheureusement toujours le dernier mot.

 

 

 

6)    Pour certains, la passion de la Bête semble se joindre à celle de leurs jeunesses perdues. Pour d’autres, ayant rejoints l’aventure sans avoir été baignés enfants dans la légende, les motivations sont sans doute multiples. Concernant ceux-là, il est intéressant de noter que cette tranche d’Histoire est une histoire qui ne contient finalement pas de morale. (l’affaire n’etant point elucidee, notamment.) Je pense que cet aspect a été très largement sous-estimé. La distanciation multi-centenaire des faits (meutres, décapitations, etc…) gomme t’elle l’effet malsain qu’on peut sentir, disons, chez les gens qui se passionnent pour le Tueur du Zodiaque, par exemple ?

Très certainement. On a du mal à se rendre compte à notre époque, de la violence et de l’horreur des attaques. Cela arrive tellement rarement qu’un homme soit tué par un animal inconu de nos jours qu’à mon avis, la notion de mal est à son plus bas niveau. Et puis le côté légendaire très exagéré de certaines versions perd un peu les gens : est-ce vrai ou non ? J’ai rencontré des personnes qui pensaient que c’était une histoire pour faire peur aux enfants (plus qu’on peut le penser malgré l’affluence de nouveaux convertis en Lozère chaque année) ! Je pense que c’est cet aspect « légendaire » qui efface le côté malsain de la passion.

 

 

 

7)    Quels sont tes projets futurs concernant ton site ?

Je suis en train de faire une page sur des séances de dressage de chiens (avec des photos, peut-être des vidéos mais rien n’est sur), j’en ai une en préparation pour tes œuvres sur la Bête, mais je suis surtout dans l’écriture d’un deuxième reportage sur la Bête, histoire de compléter le premier avec de la viande fraîche. Je ne pense pas commencer à filmer avant la fin de l’été 2010, mais on peut avoir des surprises !

 

 

 

8)    Une chanson, un dicton, une prémonition et un acte de contrition : (il suffit de répondre chronologiquement ce qu’il te passe par la tête, une sorte de sous-portrait chinois.)

Une chanson : Il suffira d’un signe – J-J Goldman

Un dicton : Soleil le matin, nuit noire le soir.

Une prémonition : Demain à la même heure, il sera la même heure que maintenant au même moment.

Un acte de contrition, je te prends au pied de la lettre :

 Mon Dieu, j'ai un très grand regret de Vous avoir offensé, parce que Vous êtes infiniment bon, même si vous nous réservez d’atroces souffrances dans le ventre des Enfers si l’on vous ignore ; Infiniment aimable, surtout quand vous prenez la peine de ne jamais répondre à aucune de nos prières et si infiniment juste que Vous laissez mourir votre peuple sans lever le petit doigt. Je prends la ferme résolution, Seigneur Dieu, de ne plus Vous offenser. Et vous ?

 

 

 

9)    Le mot de la fin :

 

Carotte.

 

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